samedi 21 novembre 2009

Être surdoué, ça existe pour vrai...


Aurélie est une enfant surdouée. À l'école, elle s'ennuyait ferme. Dès sa troisième année du primaire, elle rentrait frustrée à la maison. Elle était frustrée qu'on veuille lui faire apprendre à faire des additions avec des dessins, quand elle, elle était capable de le faire qu'avec des chiffres. Aurélie avait déjà comprit le concept et savait manipuler les chiffres. Tout au long de son parcours scolaire, elle est passé du public au privé. Lorsque la fillette faisait face à un défi, la situation s'améliorait, mais après un certain temps, elle redevenait pénible. À 15 ans, elle a donc décidé de continuer ses études par correspondance. Aujourd'hui, elle étudie à Harvard et elle a enfin l'impression d'évoluer parmi des gens qui lui ressemblent.

Contrairement à ce que croient les gens, les enfants surdoués ne sont pas des premiers de classes. Ils sont souvent dans la lune, ils s'ennuient et ne décodent pas correctement les consignes de leur enseignant. Ils passent donc souvent pour des cancres. Ils ne sont pas des élèves modèles non plus.  Ils dérangent avec leurs questions. Les enseignants disent d'eux qu'ils sont perturbateurs.

Le système québécois n'est pas outillé pour faire face à ces élèves. D'abord, le phénomène de la douance est encore très méconnue au Québec. Même si l'on peut mettre le doigt sur le bon bobo (façon de parler puisque ce n'est pas un bobo en soi), les spécialistes ne savent pas comment intervenir, comment répondre aux besoins de ces élèves.
Cette situation ne date pas d'hier... C'est le résultat d'une bataille idéologique entres pédagogues québécois dans les années 80. En 1981, le Conseil mondial des enfants doués et talentueux avait tenu un congrès à Montréal. À cette même époque, les Commissions scolaires tentaient justement de créer des programmes pour les élèves surdoués. L'issue de cette bataille est décidé par un livre publié en 1987 dans lequel l'auteur écrit "Le drame des élèves doués est monté de toutes pièces". Il dit aussi " Les programmes de douance préparent à une société plus hierarchisée et plus inégalitaire".

Rajoutons aussi que les futures enseignants ne sont pas outillés pour travailler avec leurs futurs élèves surdoués. Les cours sur la douance n'existent pas dans les programmes de formation universitaires. Ainsi, les enseignants nouvellement diplomés entre sur le marché du travail et souvent ils n'ont jamais entendu parler de la douance. Pourquoi? Parce qu'on se concentre davantage sur les élèves éprouvant des difficultés d'apprentissage

Effectivement, en tant que future enseignante, je ne sais pas trop de quoi il s'agit. Comment reconnaissons-nous un élève surdoué?
Je suis d'avis que la douance devrait prendre la même place que les difficultés d'apprentissage. D'ailleurs, n'est-ce pas une difficultés d'apprentissage? Après la lacture de cette article, j'ai l'impression que oui. Enseigner à des enfants hyperactifs est un défi, enseigner à des élèves surdoués aussi, donc on devrait nous former aussi pour ça. Du moins, nous glisser mot sur le sujet...

Gruda, Agnès. 2009. "Tourner le dos aux surdoués". La Presse, 21 novembre 2009. Version électronique

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